Printemps confiné Paris- Belleville-Ménilmontant
Mars-Avril-Mai 2020
C’est un travail fait par nécessité dans un moment particulier où l’espace public était sous contrôle où chacun de nous devait rester chez lui. Nécessaire pour échapper à un chez soi suffisant et confortable, nécessaire pour garder le désir de voir dehors, de pouvoir encore imaginer un ailleurs au coin même de la rue.
J’habite rue Jourdain à la limite du XIXème et XXème arrondissements de Paris. À ce moment-là vers le 26 mars la lumière du printemps donnait à la végétation naissante l’éclat du renouveau et m’a donné l’énergie et le plaisir de sortir. J’ai photographié les rues, les places et les lieux si familiers, devenus étranges et vides avec ses traces d’activité maintenant arrêtées ou les passants pressés étaient là comme par accident même pour ceux qui continuaient leur travail indispensable à la vie de la ville.
Malgré une détérioration sociale visible j’ai vu au fil des jours avec ce printemps si beau et persistant, les habitants reconquérir la rue. Flâner, jouer, occuper les trottoirs et les places.
Ce travail photographique est autant un témoignage reflétant ma subjectivité et l’atmosphère de la ville dans ce moment si spécial du confinement qu’un exercice de photographie topographique d’un quartier de Paris.